Martine et le Martinisme : la première religion galactique

martine

Le Martinisme, religion au cœur de laquelle Martine fut l’élue de Dieu, est aujourd’hui la seule philosophie de vie valable aux yeux de milliards d’individus.

La fin du préexpansionnisme (20e et 21e siècles) a été marquée par l’accélération exponentielle du progrès terrestre, qui permit rapidement à l’humanité de passer à l’ère de l’expansionnisme galactique. Mais de nombreux contemporains des dix derniers siècles, blasés des prouesses technologiques en tous genres, retiendront plutôt de cette période l’incroyable épopée martinienne.

À travers les livres sacrés retraçant sa vie, nous allons tenter d’expliquer comment Martine a gagné les cœurs voie-lactiens au fil des siècles.

Celle qui affrontait les tâches ingrates du 20e siècle

Martine est d’abord un symbole d’abnégation. À une époque ou tout le monde n’avait pas accès aux mêmes privilèges et avancées technologiques, les théologiens actuels considèrent qu’elle a montré la voie à suivre aux laissés pour compte. Pas de révolte surjouée ou hystérique chez Martine. Non, elle faisait face en toute simplicité aux épreuves de la vie ; telle était sa philosophie. D’ailleurs, la simplicité du message y est sans doute pour beaucoup dans le succès du Martinisme.

Dans le livre sacré no 12 « Martine à la maison », elle fait le ménage dans tout le foyer, dans le simple but de faire plaisir à sa mère. Alors qu’elle n’a pas d’autre choix que d’utiliser une version désuète de l’aspirateur à poussière, son insouciance force le respect. Malgré les courbatures, Martine fait toujours tout comme il faut : elle va faire les courses, puis fait à manger pour les autres en trouvant même le temps de s’occuper de son petit frère comme le ferait sa mère. Et même quand les choses tournent mal comme dans « L’accident », elle trouve toujours les ressources nécessaires pour que les choses se terminent bien.

Une joie de vivre inébranlable

La joie de vivre. C’est l’autre pan de la personnalité de Martine : malgré la dureté des épreuves de la vie, elle savait garder cette candeur qui force à la fois l’admiration et la sympathie de ses fidèles. Mais n’était-ce pas plutôt la soif d’apprendre qui conditionnait son comportement ? C’est en tout cas ce que pense le théologien Corpus Labanec :

« C’est son appétit pour la vie qui a fait d’elle cette femme exemplaire »

« Martine est une femme complète : très jeune, elle a appris la musique, la danse, le dessin, le théâtre, la nage, le ski, le cheval, et même le cirque. En plus de tout cela, elle remplissait très bien ses devoirs d’écolière. C’est son appétit pour la vie qui a fait d’elle cette femme exemplaire et unique. Cet apprentissage intensif n’aurait certainement pas été une partie de plaisir pour le commun des mortels. »

De plus, elle était en osmose avec la nature : elle aimait jardiner, se promener dans les bois, et s’entourer d’animaux. Des plaisirs simples, auxquels tout le monde aspire aujourd’hui encore.

Martine a-t-elle vraiment existé ?

C’est le débat qui oppose les croyants aux non-croyants, et le fossé est considérable : les uns pensent qu’elle a changé les mentalités de son époque, alors que les autres remettent en cause son existence et considèrent les livres sacrés de la religion martinienne comme de vulgaires contes pour enfants d’autrefois. Corpus Labanec nous livre son avis :

« Vous croyez que ça s’invente, ces bouts de culottes qui dépassent maladroitement […] ? »

« C’est absurde de penser que Martine n’a pas existé. Comment expliquer le changement de mentalité soudain des terriens à cette époque, qui enfin se sont mis à positiver au milieu du 21e siècle ? Comment expliquer aussi sa longévité dans le temps ? Et enfin, comment expliquer les détails des illustrations des livres sacrés ? Vous croyez que ça s’invente, ces bouts de culottes qui dépassent maladroitement lorsque Martine accomplit sa destinée ? Moi j’ai la conviction que ces textes et illustrations sont la retranscription précise de ce qu’il s’est réellement passé. »

Puisqu’il semble délicat de prouver la véracité de cette thèse comme de l’autre, disons qu’elles se valent toutes les deux, et allons plutôt gambader avec les animaux dans les bois au lieu de nous fâcher. C’est sans doute ce qu’aurait fait Martine.

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